ARLES et les pubs qui tuent. Clara ? Berges ventées du Rhône, en Arles

En Arles, on ne rencontre pas que des photographes : on peut croiser des modèles. D'ailleurs, il y a les Romains, les troubadours et leurs violes, les gardians et leurs bottes, des odeurs de marais et des bruits de moustiques, la Camargue et ses sortilèges, des tissus éclatants et de joyeux bons petits restos, boulevard des Lices, sous les platanes qui sont pas malades. 
Et même si le magasin de l'ami Camille - pantalons de gardian et capes de bergers - a disparu, fermé "pour l'éternité", nous disait-il, il était une fois le vieux coup des vieux souvenirs, des vieilles souvenances, de ces moments si stressants où l'on allait à l'école en suivant les remparts de cette ville d'Arles, alors communiste au dernier degré, avant de passer en face et se sombrer dans l'indifférence, de se cultiver 
toute seule, de se réinventer et d'empiler monstruesement toutes les civilisations les une sur les autres jamais hors les murs, en partant carrément des Romains qui aimèrent tant la ville qu'ils se firent tuer et enterrer sur place - des arènes pour mourir et les Alyscamps pour se reposer - en passant par les églises moyen-âgeuses, le XVI ou le XVIIè siècle, avec leurs hôtels particuliers taggés, leurs métiers à tisser, leurs jolies robes d'Arlésiennes - les vraies -, leurs tours HLM inévitables et toujours communistes entre les platanes. 
 
Et pour boucler la boucle de bien avant les Romains, une légende vraie faite de tarasque, de monstres sculptés par le vent dit mistral, saoulés d'horizontalié et de l'odeur des marais ; et des rencontres photographiques virant au bel et bon porno de nos plus belles années. 
 
Arènes des Romains et majesté de la mort : l'aristocratie la plus noble se trouve où est le RISQUE. 
Ne jamais oublier que si les toros n'ont pas demandé à descendre dans les arènes, les toreros sont habillés en femme, et qu'ils n'ont droit à aucun accessoire de SÉCURITÉ. Les tueurs de corridas deviennent dès lors des tueurs de risque.
 
Rencontres photographiques : 

NB : mieux vaut encore s'en aller en Arles, même si c'est pas rose chaque année... Une ou deux expos majeures, plus un ou deux originaux, style ce qu'on cherche c'est vérifier qu'ils sont bien nuls ; ensuite, plus loin, au bout du soleil et de la poussière,  des hangars. Puis à côté, plus rien que le soleil, encore la poussière et la transpiration des touristes. Mieux vaut se réfugier dans une chambre, et faire des photos de nu.

On est EN  Arles, les gars, mais pas bien loin de là, 40 bornes, EN Avignon, c'est un festival. Gérard Philipe, OK, pas pris une ride. Séduirait toujours. Jean Vilar ressemble à un jardinier qui regarde une orchidée. Léon Gischia à Michel Foucault. Photo Agnès Varda, 1952. La photo a 67 ans : mon âge. Tous sont morts !

Ensuite, dans le coin, en 1971, les RENCONTRES D'ARLES : on attaque, et on irait bien se former au portrait jusqu'en en Camargue.

AFRICAINS glorieux - Clara, te souviens-tu de l'expo Ousmane Sow, en Arles ? 

Il t'avait plu, Ousmane l'Africain, le PUR Sénégalais, et j'enviai ces hommes 
noirs et nus que tu contemplais, admirative et libérée. Admirais-tu  leurs formes si musculeuses, leurs muscles de terre, leurs fesses fortes et brunes davantage que leurs attributs MASCULINS, ou même - bien plus simplement - que le talent de légende de bel et bon Ousmane Sow ? 
 
- Je n'en sais toujours rien, Clara songeuse, mais tu portais de bien jolies chaussures.

une "amie" dans les ex-ateliers SNCF, haut lieu de mémoire de la CGT et des trotskistes. J'adore ses chaussures, et elle n'est jamais aussi belle que quand elle ne porte rien d'autre.

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Tour Eiffel

J'ai piqué ces deux images chez un amateur qui ne suit pas ses affaires. Un qui ne risque pas de me poursuivre devant les tribunaux. 
Mornes paysages au coeur d'une ville bien connue. Laquelle ? Devinez... Pas certain que vous trouviez, la culture, ça se perd.... 
Mais la très phallique Tour E. n'avait au départ qu'une espérance de vie limitée, qu'elle ridiculisa année après année, décennie après décennie. Jusqu'à quand ? On verra dans un siècle. Mais la GROSSE sur l'affiche, à droite, ne se démodera jamais, elle.
 
PC & C° : Ruo-Meï on tour

Ruo-Meï, pointe des seins dressés : cette fille aimait son job. 

Mais son âme était noire. J'aimais ça. Elle n'avait rien à voir avec le Parti, le PCF, le  PCUS, ni surtout avec le PCC. En Chine, il interdit le nu. Il a raison : la nudité, c'est pas rien, comme on essaie de te le faire croire. Depuis les agitations des inventeurs américains, des aussi déjantés que creux de la " Contre culture ", Frisco, années 60. La nudité, si c'était rien, ça se vendrait pas, et le PCC, il aime bien le commerce, il le trouve naturel, pacifique en surface, et il y croit, et faut pas le contrarier. Sa philosophie a changé le monde, elle a toujours plus d'avenir que celle du San Francisco des années 60.
Bref, Ruo-Meï, c'était ce modèle que je m'étais bien juré de ne faire poser qu'une seule fois : une peu trop maigre pour moi. J'avais oublié son prénom. Je n'avais pas été très bon. Elle, oui. Mais elle m'a rappelé, et comme qui dirait, elle est venue à Banon, et nous ne nous sommes plus quittés.
 

STOP : à partir de maintenant, FEMMES NUES PARTOUT, SAPPHO, etc & C° : on vous prévient, ça nous arrive souvent, on y peut rien

 
 
 
 

La petite robe noire, , la joie fille, les joyeux hôtels deux étoiles.

A Paris, il suffit on rêve, elles arrivent toutes nues, fesses blondes, un peu noir & blanc. 
- Comme du temps où les chanteurs avaient de la voix. Fallait regarder PLUS HAUT.
 
 
 

 

2. rondes FESSES de Sappho 

De l'art que possède chaque femme de montrer un peu plus que ses fesses. Spectacle à la beauté éternelle. Que tout le monde aime. Que tout le monde chante. Car c'est trop beau, une femme qui dort. 

- Ou qui fait semblant de dormir ?

3. La PHOTOGRAPHIE est-elle un art ? Des fois, oui. Oui, Clara. - Pas toujours, mais souvent. 

Les GRECS ont été les premiers à réussir à composer des oeuvres d'art en célébrant le corps nu d'une femme
Les Romains - d'Arles ou  d'ailleurs - les ont suivis, admiratifs. Leurs types des femmes n'étaient déjà plus les mêmes, assez différents. Puis les siècles se sont succédés et les femes sont restées aussi belles, mais à chaque fois aussi différentes. Une des dernières barrière a sauté au siècle avant-dernier : les femmes ont acquis le droit de montrer leur sexe.
 
Droit de montrer son sexe, disions nous. Le montrer, fermé. Puis les dernièrs barrières explosèrent : regarde mon sexe, grand ouvert. Se montrer au photographe. Puis au visiteur. Puis au lecteur. 
" La vie est courte, l'art est une longue patience ", écrit Lawrence Durrell dans le Quatuor. Il faut des dizaines d'années pour s'en persuader d'abord et y arriver ensuite. Durrell a toujours raison. Sit tibi terra levis... Que la terre lui soit légère et que son esprit lui survive.
 

4. Sappho, dernier reportage : scenettes  

 

Là-bas Monsieur, 

là en bas, sous l'admirable raie de ses fesses qui vous fascine, vous ne distinguez pas vraiment de poils, de toison, mais déjà ses petites lèvres, qui pendent, comme de petits êtres tendres, d'organes ou de sujets mous, assymétriques et lascifs. 
Le sexe des femmes n'est pas enfermé dans sa propre fente, replié sur lui même, dissimulé. Non. Parfois, il s'exhibe, et il devient même difficile à cacher. 
 
 

 

AFRICAINS glorieux

 
Clara, te souviens-tu de l'expo Ousmane Sow, en Arles ? 
Il t'avait plu, Ousmane l'Africain, le Sénégalais, et j'enviai ces hommes noirs et nus que tu contemplais, admirative et libérée. Admirais-tu davantage leurs formes, leurs muscles de terre, leurs fesses fortes et brunes que leurs attributs MASCULINS, ou même - bien plus simplement - que le talent pur de Ousmane Sow ? 
- Je n'en sais toujours rien, Clara songeuse, mais tu portais de bien jolies chaussures.